• « Esprit de fleur » – Trevor Leat (2019)

    Sculpture monumentale en osier

    © Eric Sander

    Né à Londres, Trevor Leat a grandi dans le Hertfordshire, en Angleterre avant de déménager dans la région de Galloway, dans le sud-ouest de l’Écosse, d’où son travail avec le saule tient ses racines : à cette époque, il s'est formé à la fabrication de corbeilles et de paniers de pêche traditionnels, apprenant les techniques ancestrales de tressage du saule. Il a rapidement développé son propre style de tressage et ses paniers sont devenus plus sculpturaux, tout en restant utilisables comme contenants.

    Au cours des 20 dernières années, son travail a évolué et il crée aujourd'hui des sculptures figuratives de grande taille, destinées à des manifestations publiques, des festivals et des jardins, à base de saule, de métal et d'autres matériaux. Ses sculptures géantes sont parfois brûlées, brasiers spectaculaires, lors de festivals ou de spectacles en plein air.

    Trevor Leat est fasciné par les interconnexions du corps humain et la façon dont le saule met en mouvement ses pièces figuratives : reproduisant la flexion du muscle et l’étirement du tendon, ses silhouettes semblent naître de la Terre. Son travail s’inspire des personnages du folklore européen, de la mythologie grecque et de la fluidité des formes du corps. Pour créer ces structures, qui peuvent atteindre une dizaine de mètres de haut, il commence par dessiner et construire une armature en métal, qu'il soude et recouvre de couches de saule, chaque tige devenant comme un trait de crayon dans un dessin, et lentement la forme se dessine et le personnage grandit. L'armature permet de renforcer la sculpture et de la rendre plus résistante dans le temps, et lui permet de faire des pièces de grande taille.

  • « Ombelles » - Francis Benincà (2019)

    Sculpture en métal

    Né en 1973 dans les Monts du Forez, Francis Benincà vit et travaille en Centre-Bretagne depuis 2002. Sa sculpture veut mettre à l'épreuve les techniques de construction d'ossatures métalliques courbes, pour les dépasser, les détourner, les renouveler. La pratique quotidienne de l'acier et l'expérience d'un regard sensible aux volumes, aux formes, et à leurs vibrations lui permettent d'investir les espaces privés comme l'espace public partout en France depuis 2012. La mise au point d'un atelier mobile très singulier et inventif ouvre à Francis Benincà la force et la justesse de la création in situ. Ses œuvres monumentales résonnent dans les lieux investis, elles sont construites pour et dans leur contexte.

    À l'image de la nature, Francis Benincà utilise la double courbure pour trouver la résistance. Il organise la matière en structures courbes, aériennes, à la fois imposantes et légères. Bien souvent, ce sont les plantes qui habillent, modèlent et fleurissent ses sculptures, en toute liberté. Il cintre, il tresse, il tisse l'acier, notamment sous la forme du fer à béton. Entre ses mains, ce matériau plutôt ingrat devient très délicat et poétique.

    « Les ombellifères sont partout autour de nous, là où les pesticides désherbants ne sont pas. Elles appartiennent à celles qu'on appelle les "herbes folles". Celles qui poussent sans que l'homme intervienne. Bien inscrites dans le paysage, elles témoignent de la vigueur de la nature indomptable. Pour qui sait les voir, elles dégagent une grande puissance de vie. Les ombellifères nous montrent le visage proche, fugace, chaotique, omniprésent et changeant de la nature. Elles sont comme un symbole de résistance face à la pression de l'activité humaine. Et leur grande beauté graphique est extrêmement inspirante. Le travail de l'acier peut permettre de les interpréter, de les sur-dimensionner, de les extrapoler, de les poétiser, pour leur rendre hommage. » Francis Benincà (avril 2019)

  • « Voyages intérieurs » - Béatrice Coron (2016)

    Acier, miroir imprimé

    Marquée par la découverte de l’univers singulier et magique du Domaine de la Roche-Jagu, Béatrice Coron a imaginé, suite à la visite du parc en 2014, une sculpture en métal découpé qui puisse prendre place dans les jardins clos. Ce projet intitulé Voyage intérieur a été conçu et dessiné par l’artiste, puis réalisé chez un serrurier. Un soclage naturel en lierre a été installé à sa base afin que l’œuvre s’inscrive pleinement dans le paysage des jardins clos. Béatrice Coron livre ici sa vision onirique du voyage enrichissant la magie des lieux.

    « Voyage Intérieur est une sculpture figurative qui évoque une méditation dans le temps, l’espace et l’imagination. Les vides et les pleins jouent entre formes plates et dimensionnelles, le costume et l’armure, l’intérieur et l’extérieur. Le visage formé d’une découpe placée sur un acier miroir invite à une mystérieuse réflexion. Sur le bateau, voguant sur les crêtes de la chevelure, différents personnages lisent probablement des récits d’aventure, alors qu’un chat contemple le paysage de la proue. Au travers des hublots on aperçoit une licorne, une dame avec son chien, un prisonnier ainsi que des amoureux. Sur l’armature de la jupe d’autres éléments vous invitent au rêve : un biblio-ballon pour transporter les livres qui nous transportent, une lune où se réfugier, un génie et sa lampe, une sirène en parachute et des cochons volants (expression anglaise “when pigs fly” équivalent en français de “quand les poules auront des dents”). Tout ceci pour aller au-delà du possible. Un éventail pour changer d’air, des oiseaux pour survoler le monde… autant d’histoires à explorer et à découvrir au cours du temps et du fleuve. Et vous qu’y voyez-vous ? » Béatrice Coron (novembre 2016)

  • Tonnelle du restaurant "Le Petit Jagu" - Francis Benincà (2015)

    Découvrez la démarche de Francis Benincà en vidéo : Tonnelle 

  • « Le Refuge » – Guillaume Castel (2013)

    Micro-architecture an acier Corten et acier laqué

    Après avoir suivi un apprentissage en maraîchage bio et entamé une formation de paysagiste, Guillaume Castel commence la sculpture en 1999. Il travaille une sculpture organique qui joue avec les matières et conçoit des installations en lien avec l’architecture et le paysage.

    Guillaume Castel aime se confronter à la matière. Il utilise des matériaux industriels, principalement le bois et le métal. Avec le métal, l’artiste explore des défis techniques, celui du passage au monumental par exemple, ou une soudure complexe. Ses œuvres naissent de ce paradoxe : le vivant fixé dans des matériaux industriels.

  • « Graine de potager » – Irène Le Goaster (2005)

    Hêtre sculpté

    En 2005, les hêtres, plantés comme le voulait la tradition le long de l’allée centrale du Domaine de la Roche-Jagu, ont été déclarés malades et dangereux, et ont du être abattus. L’abattage de ces arbres bien connus des habitants de la région a été vécu comme un choc, une perte de repères dans l’espace. Dans le cadre d’une résidence de deux mois, l’artiste Irène Le Goaster créera de ces hêtres centenaires abattus des sculptures, placées à quelques pas de leurs lieux de vie, réminiscence de ces arbres. De leur disparition naîtra une nouvelle forme de paysage.

    « Je transforme le bois dont je dispose en forme ronde, ovoïde et je la nomme « Graine ». Je n’attache pas d’importance à la représentation du réel. Quand je commence une pièce, j’ai déjà défini son volume. Dans le tronc, je décide la longueur du morceau que je vais travailler. Il s’agit de profiter au mieux des dimensions de la bille ». Irène Le Goaster (octobre 2005)

     

    Découvrez le recueil "Graines de beauté", écrit par Julien Simon autour des graines d'Irène Le Goaster, à la boutique du domaine.

  • « Pergola en fer », « Fontaine en fer », « Pots à rosier » – Marc Didou

  • Mobilier de jardin - Béatrice Massa